D’après un texte daté de +350, le Huayang Guozhi 華陽國志 de Chang Qu, ce sont les montagnards du sud-ouest de l’actuelle Chine qui ont appris aux Chinois du nord, au premier millénaire avant notre ère, l’usage alimentaire des feuilles du théier sauvage. La culture du thé n’est pas chinoise à l’origine mais aurait commencé au pays de SHU 蜀, dans l’actuel SICHUAN avant la conquête chinoise en -316.

Avant notre ère, les Chinois désignaient un certain nombre de plantes amères par le caractère 荼 . Des termes plus spécifiques pour le thé n’apparurent que plus tard : 檟苦荼 jiǎkǔtú (où 苦 kǔ signifie « amer »), 苦荼 kǔtú, 荈 chuǎn puis de 茗 míng. Il faut attendre la dynastie des TANG pour que le caractère 茶 (pinyin: chá, sinogramme ayant un trait de moins que le précédent 荼 tu) s’impose peu à peu sur tous les autres.

La prononciation  de ce caractère dans le dialecte MIN NAN, parlé dans la région du port de XIAMEN (Amoy), est à l’origine du terme français Thé. Le terme chinois pour théier est 茶樹 pinyin : cháshù (thé-arbre).

Le premier Occidental à avoir décrit le théier est un médecin allemand séjournant au Japon, Engelbert Kaempfer qui donna à l’arbre le nom de Thea japonense en 1712. Quelques décennies plus tard, en 1753, le botaniste suédois Linné, le renomma Thea sinensis. Mais neuf ans plus tard, ignorant les procédés de fabrication gardés secrets par les Chinois, Linné crut bon de distinguer le thé vertThea viridis et le thé noir Thea bohea.

 Après avoir corrigé cette erreur et fusionné le genre Thea dans le genre Camellia (Sweet, Hort. Suburb. Lond. : 157.1818), le terme de Camellia sinensis (L.) O. Kuntze fut adopté, conformément à la nomenclature botanique internationale.